Le président de la république, Kaïs Saïed, s’est entretenu hier, mardi 24 janvier au palais de Carthage, avec le président du Conseil supérieur de la Magistrature provisoire , Moncef Kchaou, à indiqué un communiqué de presse publié par la présidence.
La rencontre a porté sur de nombreux sujets, notamment le mouvement annuel des magistrats. Le chef de l’Etat a appelé « à fixer des critères objectifs, s’appliquant à tous, insistant sur l’indépendance de la fonction judiciaire, étant entendu qu’une justice indépendante ne pourrait prendre corps, qu’avec des magistrats indépendants ».
Saïed a, par ailleurs, évoqué « le devoir de réserve dont devront faire montre tous ceux qui assument une responsabilité au sein de l’Etat, y compris les magistrats », saluant le travail du CSM pour faire respecter ce devoir.
Abordant le temps judiciaire, Saied a indiqué qu’il était inacceptable qu’une personne reste dans les dédales des prisons pour une durée illimitée, sans que son affaire ne soit tranchée. « La personne en question pourrait être innocente, la période de sa détention préventive pourrait dépasser la période à laquelle, elle sera condamnée, dans le cas où sa culpabilité est établie », a-t-il expliqué..
Il est inadmissible que certains restent en dehors du cadre du questionnement, ou sans que l’on statue sur leur affaire, « la justice en est une, la loi en est une, et tous les justiciables sont égaux en la matière », a martelé le chef de l’Etat.
Kaïs Saïed a apprécié l’action menée par le CSM provisoire en matière de « révision des méthodologies de formation au sein de l’Institut supérieur de la magistrature, ce qui se répercutera, positivement, sur l’action des tribunaux, les prochaines années ».
Nulle réforme sans une loi équitable, exprimant la volonté du peuple souverain, sans une justice efficiente, et sans magistrats indépendants prenant conscience de la lourde responsabilité qui pèsent sur leurs épaules, a-t-il conclu en substance.