Le président de la République, Kais Saïed, a présidé, hier, jeudi 29 mai 2025, une réunion du Conseil des ministres au palais de Carthage.
Au cours de cette réunion, le chef de l’État a réaffirmé son engagement à progresser sur la voie de la révolution législative, en particulier dans le domaine social, car cela constitue un préalable essentiel à la création de richesse.
Dans ce contexte, il a souligné la nécessité d’établir de nouvelles législations visant à concrétiser les revendications du peuple.
Le chef de l’État a également insisté sur l’importance que le projet de décret interdisant la sous-traitance soit « clair » et conforme aux attentes du peuple, comme l’a indiqué un communiqué.
Ce décret devrait permettre la dissolution de la société « Itissalia services » et l’intégration des agents et ouvriers concernés, recrutés par ce type de contrats. L’objectif ultime, selon le chef de l’État, est d’éradiquer cette forme déguisée d’esclavage dans le secteur public.
Lors de cette réunion, le chef de l’État a réitéré sa position ferme visant à rompre avec les « solutions en demi-teinte », en soulignant que la lutte que mène le pays est une bataille de libération nationale sur tous les fronts.
Le président Saïed a également souligné l’étroite corrélation entre la garantie des droits des travailleurs et la relance de l’investissement, dénonçant, à cet égard, l’adoption par le passé de nombreux textes « sur mesure » qui, au lieu de contribuer à la création de richesse, ont favorisé l’économie rentière et des taux de croissance erronés.
Le chef de l’Etat a également largement abordé la situation des ouvriers de chantier, en recommandant de trouver de nouvelles solutions pour les catégories défavorisées et les jeunes sans emploi, qui sont les victimes de l’échec des politiques d’exclusion les ayant privés de leur droit légitime à un travail décent ainsi qu’à une rémunération juste et équitable.
La réunion du conseil des ministres a également permis de discuter des nouveaux mécanismes destinés à développer les caisses sociales, afin qu’elles retrouvent leur équilibre financier et puissent ainsi accomplir leur mission dans les meilleures conditions.
Le chef de l’État a, par ailleurs, réitéré son appel à rationaliser le nombre d’établissements qui ont épuisé les fonds publics de la collectivité nationale et dont l’existence s’est révélée superflue.
Il a suggéré, à cet égard, de réaffecter les fonds qui leur sont destinés à l’ouverture de recrutements publics dans d’autres établissements, qui bénéficient non seulement aux personnes recrutées mais aussi, et surtout, à la patrie dans son ensemble.
Toujours dans le cadre de cette réunion, le conseil a examiné les moyens appropriés pour simplifier les procédures de création des sociétés communautaires. Le conseil a, à ce sujet, dénoncé les tentatives délibérées de certains « cartels » visant à entraver l’émergence de ce type d’entreprises.
Le conseil a tenu, à ce propos, à souligner que ce type de sociétés a connu un succès retentissant dans de nombreux pays et a été bénéfique tant pour les partenaires que pour l’ensemble de la collectivité nationale.
À l’issue de cette réunion, le président de la République a réitéré son appel à poursuivre sans relâche la lutte contre la corruption, en soulignant que la croissance effective ne pourrait être réalisée que dans le cadre d’institutions transparentes.
Il a critiqué à cet égard ce qu’il a désigné comme une « pré-campagne électorale déguisée » visant à propager faussement l’idée que la situation en Tunisie est « désespérée » et que le pays est confronté à des crises répétées.