Lors de la séance plénière dédiée au budget de l’État et au budget économique pour 2026, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation des entreprises publiques, qualifiant leur réforme d’« urgente et incontournable ».
Le ministre a souligné que plusieurs entreprises nationales, qui étaient autrefois des symboles de succès, sont désormais devenues « un lourd fardeau pour l’État ». Parmi celles-ci figurent la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et l’Office des céréales, toutes confrontées à des difficultés structurelles et à une baisse de productivité.
D’après Samir Abdelhafidh, la situation de ces établissements ne peut plus être négligée : « Leur poids sur les finances publiques est devenu insoutenable. Leur redressement nécessite une refonte totale des modes de gestion, basée sur la transparence, la performance et la responsabilité ».
Tout en soutenant la décision du gouvernement de faire appel à la Banque centrale de Tunisie pour financer partiellement le budget national, le ministre a précisé que cette orientation a pour but de mobiliser les ressources internes et de préserver l’indépendance de la décision souveraine.
« Le choix du financement est avant tout politique : il s’agit de garantir à la Tunisie sa liberté de décision économique », a-t-il souligné.
Samir Abdelhafidh a également mis en lumière plusieurs signaux positifs, notamment une augmentation de plus de 20% des investissements étrangers, la maîtrise du déficit budgétaire et la diminution du taux d’inflation à 4,9%. Tous ces éléments, selon lui, témoignent d’« une amélioration progressive de la situation économique ».
En ce qui concerne le marché de l’emploi, le ministre a déclaré qu’il mettrait en place des mesures incitatives pour favoriser l’embauche de diplômés de l’enseignement supérieur dans le secteur privé. Il a également souligné que plusieurs réformes législatives sont en cours d’élaboration – en particulier les codes des changes, des forêts et de l’investissement – dans le but de fournir un cadre juridique plus favorable à la relance et à la modernisation de l’économie.












































