Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré qu’il n’y aura aucune indulgence envers ceux qui se tournent vers l’étranger en prévision des élections et se prosternent chaque jour devant les cercles étrangers.
Lors d’une réunion hier avec le ministre de l’Intérieur et ses collaborateurs, où il était question notamment de la lutte contre la spéculation à l’approche du Ramadan, le chef de l’État a déclaré : « Parfois, on dit qu’un tel est un candidat soutenu par telle ou telle capitale, et parfois on parle du nom d’une personne qui se cache derrière une autre et est présentée comme étant soutenue par l’étranger, cette capitale ou une autre ».
Ce candidat ne se soucie pas de l’intérêt du peuple tunisien ou de la Tunisie ; seule la partie qui lui a promis son soutien l’intéresse, à l’exception du mépris que lui portent ces mêmes cercles coloniaux dont il cherche le soutien, a-t-il ajouté en substance, cité par un communiqué de la présidence.
Kaïs Saïed a également appelé à « poursuivre en justice les agents du mouvement sioniste et à appliquer les dispositions relatives à l’atteinte à la sûreté de l’État extérieur, prévues par le code pénal ».
« Il y a des personnes qui prétendent soutenir le peuple palestinien et qui étaient et sont encore des informateurs, percevant de l’argent des agresseurs sionistes », a-t-il révélé.
Ces jours-ci en Tunisie, il y a des paradoxes étranges. Celui qui a ouvertement proclamé sa traîtrise et qui conteste effrontément le droit du peuple palestinien à récupérer sa terre dans son intégralité, tout en étant à l’étranger, ne fait l’objet d’aucune poursuite devant les tribunaux tunisiens, a-t-il souligné. De plus, « celui qui a admis publiquement que sa campagne électorale de 2019 était soutenue par le mouvement sioniste est maintenant un opposant à l’étranger et reçoit encore aujourd’hui des millions de ce même mouvement qui perpètre un génocide contre le peuple palestinien pour attaquer son pays ».
Parmi les moyens utilisés récemment, il y a des médias vendus qui s’apprêtent à être lancés, des émissions de télévision dont la diffusion est programmée et les réseaux sociaux, a-t-il indiqué.
Le président de la république a mentionné, sans le nommer, « une personne qui se présente tous les jours comme un expert en stratégie et en politique, qui était auparavant candidat sur la liste d’un parti payé par le sionisme, se promenait librement dans les couloirs du palais du Bardo et dictait ses ordres pour provoquer l’implosion de l’État et de la société ».