Plusieurs pays comme la France, l’Allemagne ou les États-Unis ont exprimé ce lundi 26 juillet 2021 , leurs préoccupations quant à la crise politique qui secoue la Tunisie et appellent au respect des « principes démocratiques ».
Les États-Unis, « préoccupés » par la crise politique qui secoue la Tunisie, appellent au respect des « principes démocratiques » dans le pays, a dit lundi la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.
Interrogée lors d’un point presse pour savoir si Washington estimait être en présence d’un coup d’État, elle a souligné qu’il s’agissait là d’une « définition juridique », et que cette question était examinée par le département d’État.
Le président tunisien Kais Saied a limogé lundi 26 juillet le ministre de la Défense, au lendemain de sa décision de suspendre les activités du Parlement et de limoger le Premier ministre, aggravant la crise dans laquelle la jeune démocratie est plongée depuis des mois.
Après une journée de manifestations dimanche dans de nombreuses villes du pays contre la gestion de l’épidémie de coronavirus par le gouvernement de Hichem Mechichi, le président Saied a limogé ce dernier et annoncé « le gel » des activités du Parlement pour 30 jours.
Retour à un fonctionnement normal des institutions
De son côté, la France souhaite « le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions » en Tunisie après la suspension des activités du Parlement et le limogeage du Premier ministre par le président Kais Saied, a déclaré lundi la diplomatie française.
« La France suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation politique en Tunisie », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès von der Mühll.
« Elle souhaite le respect de l’État de droit et le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions, qui doivent pouvoir se concentrer sur la réponse à la crise sanitaire, économique et sociale », a-t-elle ajouté.
Éviter la violence
« Dans le plein respect de la souveraineté de la Tunisie, la France appelle également l’ensemble des forces politiques du pays à éviter toute forme de violence, et à préserver les acquis démocratiques du pays », a-t-elle également souligné.
L’Allemagne a aussi appelé au « respect des libertés civiles, qui est l’un des gains les plus importants de la révolution tunisienne » de 2011, souvent présentée comme la seule réussie du Printemps arabe.
Avec AFP