Le Rwanda est actuellement en train de mener une série de préparatifs en vue d’adhérer à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce qui pourrait faire du pays de Paul Kagamé (photo), le premier Etat africain à intégrer cette organisation.
Bien que n’ayant fait l’objet d’aucune communication officielle de la part des autorités rwandaises, l’information a été relayée par plusieurs médias locaux, suite à un article paru dans le journal The Jerusalem Post.
Selon le média israélien, deux anciens hauts responsables israéliens – l’ex-procureur général israélien, Yehuda Weinstein, et l’ancien ambassadeur d’Israël à l’ONU, Ron Prosor – ont été engagés par le Rwanda en vue de mener des démarches et faire du lobbying au nom du pays afin de rejoindre l’OCDE.
« Ils [le Rwanda, Ndlr] nous ont embauchés. Ils ont dit : vous avez de l’expérience, vous l’avez fait en Israël, vous pouvez le faire pour le Rwanda », ont-ils déclaré au journal israélien.
Parlant des atouts du Rwanda relativement à cette volonté d’adhésion à l’OCDE, Yehuda Weinstein a même affirmé à The Jerusalem Post, « qu’il existait plusieurs indicateurs permettant à la candidature du pays d’être retenue ». Ajoutant que l’économie et la situation politique au Rwanda – un pays déchiré par un génocide en 1994 – s’étaient stabilisées et qu’attirer les investisseurs étrangers constitue actuellement la priorité.
Pour sa part, Ron Prosor a déclaré que « l’Afrique est le seul continent non représenté à l’OCDE et je pense que tout le monde devrait applaudir le Rwanda pour son désir de sortir de la barrière et de devenir le premier pays africain à rejoindre l’organisation ».
Toujours selon Ron Prosor, pour que le Rwanda puisse passer, il devra remplir un certain nombre de conditions. « L’adhésion à l’OCDE exigerait que le Rwanda respecte des normes internationales les plus strictes en matière de gouvernance, d’environnement des affaires et de relations internationales. C’est donc dans l’intérêt mutuel du Rwanda et de la communauté internationale qu’ils y parviennent. Et nous espérons que d’autres pays africains suivront son exemple », a-t-il fait remarquer.
Sans pour autant confirmer formellement les déclarations des deux anciens hauts fonctionnaires israéliens, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a déclaré récemment à KT Press que « le processus est au niveau de l’exploration et de la collecte d’informations sur les critères et autres étapes préparatoires ; la demande d’adhésion est à un stade ultérieur. Nous vous tiendrons informés ».
Selon certains analystes, l’adhésion du Rwanda à des organisations internationales influentes telles que l’OCDE pourrait contribuer à attirer plus d’investisseurs privés dans le pays. Ceci, en permettant au pays d’accroître sa coopération avec les principaux acteurs économiques mondiaux. Mais également, par la mise en application de normes internationales plus rigoureuses en matière d’économie et de gouvernance.
Créée, il y a une cinquantaine d’années, l’OCDE s’est donné pour mission de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social, partout dans le monde. Elle compte aujourd’hui 36 pays membres à travers le monde, de l’Amérique du Nord et du Sud à l’Europe et l’Asie-Pacifique.
Avec Agence Ecofin
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