Les Émirats arabes unis ont annoncé le 22 novembre 2025, le lancement d’une initiative dotée d’un budget de 1 milliard USD pour développer les infrastructures d’intelligence artificielle et les applications de cette technologie dans plusieurs domaines en Afrique. Baptisée « AI for development », elle a été présentée par le ministre d’État émirati aux Affaires étrangères, Saeed bin Mubarak Al Hajeri, lors du sommet du G20 à Johannesburg.
« Cet investissement contribuera à développer les infrastructures numériques, à améliorer les services publics et à accroître la productivité. Il permettra d’accéder à la puissance de calcul de l’IA, à l’expertise technique et à des partenariats internationaux », a-t-il déclaré, ajoutant que « Nous considérons l’IA non seulement comme une industrie d’avenir, mais aussi comme la pierre angulaire de l’avenir de l’humanité ».
Pour lui, l’initiative aidera les pays africains à mener à bien des projets dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, des soins de santé, de l’identité numérique et de l’adaptation au changement climatique. Le ministre a également déclaré que les Émirats sont désormais le quatrième plus grand investisseur en Afrique, avec des engagements qui couvrent notamment les secteurs des énergies renouvelables, de la logistique et des minerais stratégiques. « Notre objectif est désormais de veiller à ce que ces capacités profitent à nos partenaires du Sud, et qu’aucun pays ne soit laissé pour compte à l’ère de l’IA ».
La taille du marché africain de l’intelligence artificielle est estimée à 4,51 milliards USD d’ici 2025, selon un rapport publié en août dernier par le géant américain des paiements, Mastercard.
Le parcours du continent en matière d’adoption de l’IA n’est pas homogène en ce qui concerne le développement des politiques et des infrastructures. Des pays tels que l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Rwanda, Maurice, le Kenya et le Nigeria ont progressé dans l’élaboration de politiques, avec des stratégies et des cadres réglementaires visant à assurer un déploiement éthique de cette technologie.
Cependant, de nombreux autres pays accusent un retard, en raison notamment d’un manque d’infrastructures, d’un accès inégal à Internet, de capacités d’approvisionnement en énergie limitées et de l’absence de cadres de gouvernance complets en matière d’IA.
Les Émirats arabes unis ne font pas partie du G20, qui regroupe les économies les plus avancées du monde. Ce riche État pétrolier du Moyen-Orient a été convié par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont le pays accueille pour la première fois en Afrique ce sommet.












































