Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 18 juillet, un prêt de 20 millions d’euros, en faveur de la République du Cap-Vert pour le financement de la première phase de son Programme de développement économique (PSC-LED).
L’objectif du programme est d’inciter le secteur privé et les entités locales à contribuer davantage à la croissance et à l’emploi, et à soutenir le développement du secteur privé, dans le cadre du Plan de développement national.
Le programme accorde, par ailleurs, une attention particulière au secteur privé national, en tirant parti des avantages comparatifs de chacune des îles du pays et en assurant la répartition spatiale des opportunités économiques.
Soulignant l’impact global du programme qui renforcera la compétitivité du secteur privé du Cap-Vert, le directeur du département de la gouvernance de la BAD, Abdoulaye Coulibaly, a déclaré que « dans un processus bien coordonné avec d’autres partenaires, la Banque a mis l’accent sur l’amélioration de la compétitivité tout en veillant à ce que la répartition spatiale des opportunités économiques résultant des réformes soit uniformisée entre les îles pour garantir l’inclusion. A cet égard, le développement économique local est crucial ».
Notons que le Cap-Vert fait face à plusieurs défis qui pourraient entraver sa croissance économique à moyen terme. Le pays est, en effet, confronté à une série de contraintes structurelles liées à la petite taille de son marché intérieur, à la fragmentation du pays en plusieurs îles et à des ressources naturelles modestes sur lesquelles les autorités ont peu ou pas de contrôle.
Outre les défis structurels et les problèmes liés à l’environnement, les autorités doivent contrôler les niveaux d’endettement en améliorant la gestion des entreprises publiques et des grands projets d’investissement public pour assurer une meilleure réalisation des effets souhaités en matière de croissance économique. Elles doivent également œuvrer à la diversification de l’économie en créant des conditions propices au développement du secteur privé.
Rappelons que le portefeuille de la BAD au Cap-Vert comprenait 11 opérations couvrant une valeur de 114 millions $ à fin avril 2018. Celui-ci comprend un projet du secteur privé, le projet éolien de Cabeolica évalué à 15 millions d’euros. Par ailleurs, le secteur des TIC est représenté à hauteur de 32,7% suivi du transport (29,7%), de la gouvernance (22,7%), de l’énergie (10,4%), du social (1,6%), de l’eau et de l’assainissement (0,8%).
Avec Agence Ecofin