Lotfi Abdelli monté sur la scène de Carthage à guichets fermés lors de la soirée de vendredi 16 aout, certes il a fait rire sans retenue les milliers de personnes qui se déplacent massivement à son spectacle mais le contenu était bas .
Just Abdelli 100% tabou, nouveau spectacle de stand up, s’inscrit dans la même veine que ces précédents. Une voie choisie déjà depuis une dizaine d’années et qui l’a installé au top des humoristes tunisiens mais cette fois plus exagéré.
Lotfi sait parler au Tunisien, il sait le taquiner, le titiller, le provoquer, il lui tend un miroir face à lui et le laisse se regarder mais lotfi a dépassé les lignes rouges oubliant que à son spectacle participent des familles , des pères , des sœurs et des frères.
100% tabou est un portrait acerbe de la société tunisienne, la famille, la rue, la sexualité, les relations…tout passe à coup de jeu de mots, d’insinuation, de sous-entendus et le public ne déride pas un instant.
Pour 100% tabou, Lotfi Abdelli a fait appel à deux jeunes pour partager avec lui le périlleux exercice de l’écriture Saber César et Mohamed Ali Tounsi,
Lors d’un point de presse tenu dans les coulisses , Abdeli a déclaré « Mon secret, est le travail de toute une équipe derrière moi, un exercice de mon métier d’acteur et avant cela de danseur depuis plus de 25 ans, l’écoute de mes ainés… ». Et il a ajouté : « j’installe l’humain avant d’installer le rire comme disait Chaplin et c’est ma devise, le rire est un métier qui s’apprend en plus du don, c’est une histoire de performance qui se pratique au quotidien ».
Lotfi Abdelli n’a pas omis de rendre hommage au producteur et directeur des JCC Nejib Ayed parti trop tôt le jour même, il a témoigné de sa reconnaissance et de son amitié à un homme qui tant donné au cinéma et à la télévision.
Cet acteur tant aimé par le public ne rate aucune occasion pour se traiter mal avec la presse tunisienne et refuse toute critique.