Environ trois semaines après la victoire du congrès national africain (ANC) aux élections législatives, le président sud-africain Cyril Ramaphosa (photo) a présenté son nouveau gouvernement.
La liste dévoilée dans la soirée du mercredi 29 mai par M. Ramaphosa a livré peu de surprises, si ce n’est sa taille réduite et sa parité parfaite. Le nombre de ministres est passé de 36 à 28, dont la moitié ; des femmes.
«Pour améliorer la cohérence, la coordination et l’efficacité, nous réduisons le nombre de ministres de 36 à 28, car beaucoup de gens pensaient que notre gouvernement était obèse.», a déclaré M. Ramaphosa dans une allocution télévisée. «Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, la moitié des ministres sont des femmes.», a-t-il ajouté.
Le président a maintenu en poste, le ministre des Finances Tito Mboweni, ainsi que son controversé vice-président David Mabuza, dont le nom a été évoqué dans des affaires de corruption et de meurtres politiques.
Le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, lui aussi sous le coup d’une enquête de la part du protecteur des droits sud-africains, a également conservé son poste. Patricia de Lille, l’ancienne maire de la ville du Cap, qui était membre du parti d’opposition l’Alliance Démocratique il y a encore un an, a été nommée ministre des Infrastructures.
Depuis son arrivée au pouvoir en février 2018, Cyril Ramaphosa promet régulièrement de tourner la page du règne de Jacob Zuma (2009-2018), terni par de nombreux scandales politico-financiers. L’Alliance Démocratique (DA) et les Combattants pour la liberté économique (EFF), les deux principaux partis d’opposition, estiment cependant qu’il est difficile de croire aux promesses de M. Ramaphosa au regard de la reconduction de ministres dont les noms ont été cités dans des affaires de corruption.
Avec Agence Ecofin